Tuesday, November 22, 2005

Genocide rwandais: «Noires fureurs, blancs menteurs». Pierre Péan défend l'attitude de la France


A en juger par ces quelques extraits qui nous sont livrés en primeur par la presse, ce livre de Pierre Péan doit être très intéressant. Je brûle d'impatience de le lire.

Il ne reste plus à Paul Kagame et à ses admirateurs qu'à méditer cette parole très sage d'Abraham Lincoln:

«Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps.» [Abraham Lincoln]

SIKU YA MWIZI = 40. Paul Kagame est en train de l'apprendre à ses dépens.
«La France est le seul pays qui a tenté de faire quelque chose et c'est le seul qui se retrouve accusé. La politique de François Mitterrand de 1990 à 1993 n'a pas consisté, comme on le dit, à soutenir le régime hutu de Juvénal Habyarimana mais à essayer de séparer les communautés hutues et tutsies»...

L'opération Turquoise, «quoique décidée tardivement», a été «une opération véritablement humanitaire.
La France n'a pas à rougir de son action», ...

C'est l'assassinat de Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, qui a déclenché le massacre de la minorité tutsie par les Hutus au pouvoir, causant la mort d'environ 800.000 personnes (Tutsis et Hutus), selon l'Onu. «Le Fpr était prêt à tout pour conquérir le pouvoir à Kigali, y compris à sacrifier Hutus et Tutsis», affirme Pierre Péan, selon qui ce génocide s'inscrit «dans une guerre civile et régionale ignorée, plus meurtrière encore, voulue depuis 1990»...

Il regrette que l'histoire se soit figée «dans une version voulue et imposée par le vainqueur: Paul Kagame». La très grande majorité de la presse française a repris ses attaques contre la France, selon Pierre Péan. «J'essaye de montrer, poursuit-il, que les gens de Kagame ont été diaboliquement forts en menant une guerre moderne: d'abord faire parler les armes puis lancer une extraordinaire campagne de désinformation».

«Leur cynisme est hallucinant», juge-t-il en relevant que «la plupart des attentats attribués aux extrémistes hutus entre 1990 et 1994 ont été en réalité l'oeuvre du Fpr». Dans ces conditions, comment expliquer que la France ait donné l'impression de répondre si «faiblement» à ceux qui l'ont accusée de soutenir les «génocidaires»? «D'abord, dit-il, le mot «génocide» bloque tout le monde, par crainte d'être traité de «révisionniste» ou « négationniste »...

«Paul Kagame et tous les blancs menteurs qui l'ont soutenu ont du souci à se faire. Vient le temps où toutes les manipulations (...) seront mises au jour. Kagame et son entourage apparaîtront alors pour ce qu'ils sont, des criminels de guerre doublés de chefs mafieux (...) qui ont déstabilisé pour longtemps l'Afrique centrale et asservi leur propre peuple», conclut-il dans le livre.
Abatabizi bicwa no kutabimenya.
Nikozitambirwa.
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"L'homme, à mon avis, se perfectionne par la confiance. Par la confiance seulement. Jamais le contraire." (Mustafaj)******************************************************************
Génocide rwandais: Pierre Péan défend l'attitude de la France

Le Potentiel (Kinshasa)

REVUE LITTERAIRE22 Novembre 2005
Publié sur le web le 22 Novembre 2005
Kinshasa

Le journaliste-écrivain Pierre Péan défend l'attitude de la France lors du génocide rwandais de 1994, dans un livre à paraître mercredi, «Noires fureurs, blancs menteurs».

Selon lui, «la France est le seul pays qui a tenté de faire quelque chose et c'est le seul qui se retrouve accusé. La politique de François Mitterrand de 1990 à 1993 n'a pas consisté, comme on le dit, à soutenir le régime hutu de Juvénal Habyarimana mais à essayer de séparer les communautés hutues et tutsies», affirme l'enquêteur à l'Afp. L'opération Turquoise, «quoique décidée tardivement», a été «une opération véritablement humanitaire.

La France n'a pas à rougir de son action», ajoute-t-il. Pierre Péan affirme que l'attentat contre le président Habyarimana a été commis par «des mercenaires à la solde du Fpr (Front patriotique rwandais, tutsi) de Paul Kagame, selon le juge Jean-Louis Bruguière qui s'apprête à clore son instruction». Paul Kagame, ancien chef des rebelles tutsis est l'actuel chef de l'Etat rwandais. A l'appui de cette thèse, Pierre Péan cite également un récent ouvrage d'un ancien officier du Fpr, Abdul Ruzibiza.

C'est l'assassinat de Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, qui a déclenché le massacre de la minorité tutsie par les Hutus au pouvoir, causant la mort d'environ 800.000 personnes (Tutsis et Hutus), selon l'Onu. «Le Fpr était prêt à tout pour conquérir le pouvoir à Kigali, y compris à sacrifier Hutus et Tutsis», affirme Pierre Péan, selon qui ce génocide s'inscrit «dans une guerre civile et régionale ignorée, plus meurtrière encore, voulue depuis 1990».

Il regrette que l'histoire se soit figée «dans une version voulue et imposée par le vainqueur: Paul Kagame». La très grande majorité de la presse française a repris ses attaques contre la France, selon Pierre Péan. «J'essaye de montrer, poursuit-il, que les gens de Kagame ont été diaboliquement forts en menant une guerre moderne: d'abord faire parler les armes puis lancer une extraordinaire campagne de désinformation».

«Leur cynisme est hallucinant», juge-t-il en relevant que «la plupart des attentats attribués aux extrémistes hutus entre 1990 et 1994 ont été en réalité l'oeuvre du Fpr». Dans ces conditions, comment expliquer que la France ait donné l'impression de répondre si «faiblement» à ceux qui l'ont accusée de soutenir les «génocidaires»? «D'abord, dit-il, le mot «génocide» bloque tout le monde, par crainte d'être traité de «révisionniste» ou « négationniste ». Mais l'explication principale vient sans doute de la cohabitation: en 1994, Mitterrand est affaibli, Balladur (alors Premier ministre) ne veut pas se mouiller.

Personne ne sait ou ne veut gérer la communication. Après 95, les accusations contre la France s'amplifient mais Chirac ne veut prendre la défense ni de Mitterrand ni de Balladur». «J'ai vu (...) des militaires pleurer devant moi tellement les attaques ont été violentes. Ils ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas plus défendus», dit Pierre Péan.

«Paul Kagame et tous les blancs menteurs qui l'ont soutenu ont du souci à se faire. Vient le temps où toutes les manipulations (...) seront mises au jour. Kagame et son entourage apparaîtront alors pour ce qu'ils sont, des criminels de guerre doublés de chefs mafieux (...) qui ont déstabilisé pour longtemps l'Afrique centrale et asservi leur propre peuple», conclut-il dans le livre.

C'est le 25e ouvrage de Pierre Péan, auteur notamment de «Affaires africaines» (1983), «Une jeunesse française» (1994) et «La face cachée du Monde» (2003, en collaboration). («Noires fureurs, blancs menteurs/Rwanda 1990-1994», éd Mille et une nuits, 544 pages, 22 euros).

----- Original Message -----
From: Ngarambe Joseph
To: rwandanet@yahoogroups.com ; rwanda-l@yahoogroups.com ; democracy_human_rights@yahoogroupes.fr
Sent: Tuesday, November 22, 2005 10:14 PM
Subject: RE: [rwandanet] La France et le génocide de 1994 au Rwanda : La juge Brigitte Raynaud est à Kigali
Netters,

Cette mission de la juge d’instruction Brigitte Raynaud coïncide avec la sortie, demain le 23 novembre 2005, du livre- enquête de Pierre Péan, le célèbre journaliste d’investigation français.

Voici ce qu’en dit la presse :

1) LA LETTRE DU CONTINENT N°482 - 17/11/2005RWANDA
Une "révision" de l’histoire du Rwanda signée Pierre Péan Sous le titre sans équivoque Noires fureurs, blancs mensonges, le vétéran des africanistes en France et auteur de nombreux best-sellers retentissants, Pierre Péan, publie le 23 novembre aux éditions Mille et une nuits une enquête de près de 500 pages qui "revendique sans trouble de conscience [son] révisionnisme, puisque la seule façon de cheminer vers la vérité quand l’Histoire est truquée, c’est de la réviser". (...).

2) L’HEBDOMADAIRE MARIANNE N° 448 DU 19 AU 25 NOVEMBRE 2005

Sous le titre : « Rwanda : le complot antifrançais. Extraits du livre- enquête de Pierre Péan », l’hebdomadaire Marianne annonce les couleurs du livre en ces termes :

« ‘‘La France complice du génocide des Tutsi’’. Cette accusation empoisonne la politique étrangère française depuis onze ans.

Dans une enquête approfondie, Pierre Péan montre, documents à l’appui, comment le chef rebelle du Front patriotique rwandais a manipulé l’opinion publique mondiale et une partie de la gauche française.

(…)

Paul Kagame, le président du Rwanda, tenu pour le libérateur du pays ayant mis un terme aux massacres des Tutsi, est en réalité le dernier criminel de guerre en activité. Telle est l’une des incroyables conclusions auxquelles aboutit l’enquête de Pierre Péan « Noires fureurs, blancs menteurs. »

Le livre « Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda 1990-1994 » épingle particulièrement la propagande du FPR et des amis de Kagame (français surtout) autour de l’opération Turquoise et le mythe de « libération du Rwanda » (par le FPR). Il revient sur l’attentat contre l’avion de Habyarimana.

A lire.

Ngarambe.

Popinfo ToutYeuxToutOreilles <> a écrit :

Participation des militaires français au génocide: La juge Brigitte Raynaud est à Kigali(Courrier International 22/11/2005) La juge d'instruction française du tribunal aux armées de Paris (TAP), Brigitte Raynaud, est arrivée à Kigali pour entendre des plaignants à l'origine d'une procédure visant le rôle de l'armée française lors du génocide en 1994 au Rwanda, a-t-on appris mardi de source diplomatique."La juge française est arrivée à Kigali. Elle entendra aujourd'hui (mardi) et demain six plaignants rwandais", a indiqué cette source diplomatique occidentale sous couvert d'anonymat.Le procureur du TAP - seule juridiction habilitée à juger des crimes ou délits impliquant des militaires français à l'étranger - avait autorisé début octobre Mme Raynaud à se rendre au Rwanda.La plainte contre X déposée le 16 février devant la juge du TAP pour "complicité de génocide et/ou complicité de crime contre l'humanité" vise l'opération Turquoise au cours de laquelle l'armée française, sous mandat de l'Onu, avait été chargée de former une zone humanitaire sûre (ZHS) dans le sud-ouest du Rwanda.Selon les plaignants, les soldats français auraient laissé entrer, dans les camps placés sous leur surveillance, des militaires rwandais ou des miliciens hutus Interahamwe pour y capturer des Tutsis.Mme Raynaud n'a pas souhaité s'exprimer à la presse à Kigali. Mais Antoine Conte, l'un des avocats des parties civiles qui a également fait le déplacement au Rwanda, a expliqué à l'AFP que les plaintes portent sur deux événements précis, l'un s'étant déroulé à Bisesero (collines dans l'ouest du pays) et l'autre à Murambi (sud-ouest).Les plaignants affirment que les militaires français ont retardé leur intervention à Bisesero de trois jours, permettant ainsi aux milices d'achever la quasi-totalité des rescapés encore en vie à cet endroit, selon l'avocat.A Murambi, toujours selon les plaignants cités par l'avocat, les militaires français auraient permis aux miliciens d'entrer dans des camps où se réfugiaient des Tutsis.Des exactions ont été soit commises, soit permises par les autorités françaises et cela est constitutif du crime de complicité de génocide, a affirmé Me Comte, selon qui c'est la première plainte de l'histoire pour ce crime contre des militaires français en opérations à l'extérieur.Le génocide, perpétré par des extrémistes hutus, a fait selon l'Onu environ 800.000 morts parmi la minorité tutsie et les Hutus modérés.La France a été accusée par l'actuel régime rwandais, dirigé par la minorité tutsie, d'avoir entraîné et armé les auteurs du génocide avant les massacres, et d'avoir facilité ensuite la fuite de certains auteurs du génocide, ce que Paris a nié.Au terme d'une analyse de la plainte, le procureur du TAP a demandé mi-juillet à la juge de procéder à l'audition des plaignants, estimant la plainte insuffisamment motivée.

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