Ce que pense Ildephonse Murayi Habimana du texte ethniste de Jean Claude Nkubito de l'association IBUKA

On ne peut, sans risque de se contredire, trouver à la fois, d'une part, choquants les dix commandements des Bahutu, et, d'autre part, acceptable le message diffusé sur le site d'IBUKA le 13 octobre 2005 par Jean-Claude Nkubito, journaliste de son état, tant il est vrai que les deux textes participent d'un même ethnisme (je n'aime pas le mot "divisionnisme") primaire.

Si je n'utilise pas le terme "divisionnisme" (que j'ai banni de mon vocabulaire) pour qualifier le message scandaleux (l'épithète n'est pas suffisamment forte) diffusé par Jean-Claude Nkubito sur le site D'IBUKA le 13 octobre 2005, c'est parce que ce mot "divisionnisme" sert aux ethnistes de tout poil du FPR à faire une accusation en miroir en règle (SPIEGELEFFEKT) à l'encontre de tous leurs contradicteurs. Qui plus est, ni Servilien Manzi Sebasoni, ni son acolyte Aimable Bayingana, et encore moins le très bien nommé Bazivamo (Christophe), ne peut oser qualifier de divisionniste un écrit ethniste comme celui sous revue de Jean-Claude Nkubito.

L'incitation à l'ethnisme et à la discrimination, surtout de la part d'un journaliste qui n'ignore pas la frontière à ne pas franchir dans ses écrits et/ou discours, n'est pas une opinion; c'est un délit. Comme dirait Joseph Fouché, c'est pire qu'un crime, c'est une faute [1].

D'une manière générale, il me paraît scandaleux que, d'une part, l'association IBUKA diffuse régulièrement et impunément des messages ethnistes dans le style de celui sous revue de Jean-Claude Nkubito et, d'autre part, qu'une Commission parlementaire d'enquête qualifie de "divisionniste" l'association des veuves de Gasiza auxquelles on ne reproche rien d'autre que d'être restées fidèles à la mémoire de leurs maris innocents exterminés par la soldatesque du FPR.

Il est loisible à Servilien Manzi Sebasoni, personnellement ou par Aimable Bayingana interposé, de me contredire, notamment en condamnant en termes exempts d'ambiguïté, le caractère ethniste du message diffusé sur le site d'IBUKA par Jean-Claude Nkubito le 13 octobre 2005.

Le silence approbateur (et/ou complice) des porte-parole du FPR face à un tel message empreint d'un ethnisme primaire en dit beaucoup plus sur leur état d'esprit qu'un long discours. Il n'est dès lors pas étonnant que le commun des Rwandais soit, aujourd'hui, incapable de faire la différence entre d'une part, François Ngarambe, Président d'IBUKA, et, d'autre part, François Ngarambe, Président du FPR. C'est en cela que le texte de Jean-Clause Nkubito est, à mes yeux, doublement condamnable.

S'il est interdit aux Batwa du Rwanda de créer une association qui défende leurs intérêts, sous peine de divisionnisme, les autorités rwandaises devraient en tirer toutes les conséquences qui s'imposent à l'égard de tous les autres Rwandais.

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Abatabizi bicwa no kutabimenya.
Nikozitambirwa.

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"L'homme, à mon avis, se perfectionne par la confiance. Par la confiance seulement. Jamais le contraire." (Mustafaj)
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