Rwanda: Un tribunal des Nations Unies qui pratique la justice ethnique
Rwanda Un livre dévoile les véritables raisons de l’éviction de la Suissesse Carla Del Ponte du Tribunal d’Arusha.
Denis Barrelet
Publié le 12 décembre 2005
On a officiellement reproché à Carla del Ponte (à gauche ci-dessus) de ne pas s’être suffisamment investie dans le Tribunal pénal international pour le Rwanda.En avril 2002, elle assistait pourtant à l’ouverture d’une audience à Arusha, en Tanzanie.
Si l'ONU a prié la procureure du TPI de se concentrer sur l'ex-Yougoslavie, explique un journaliste camerounais, c'est parce que la Tessinoise s'intéressait aux crimes des guerriers tutsis. En 2003, Carla Del Ponte a été destituée par le Conseil de sécurité des Nations Unies de son poste de procureure du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Officiellement, on reprochait à la Suissesse d'être surchargée par ses deux fonctions de procureure, celle au TPIR et celle au Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie. S'étant rendue peu souvent à Arusha, disait-on, elle n'a pas pu donner au TPIR toute l'énergie dont celui-ci avait besoin. Et si la vérité était ailleurs?
Dans un livre sorti le 30 novembre intitulé "Les secrets de la justice internationale", le journaliste camerounais Charles Onana arrive à d'autres conclusions. Il se fonde sur un entretien avec Carla Del Ponte et décortique le comportement de nombreux personnages gravitant autour du TPIR. Sa conclusion est préoccupante. «Carla Del Ponte a refusé de faire de la justice internationale une justice ethnique, une justice partisane, une justice de vainqueurs», dit-il. En 1994, le TPIR avait été voulu par le Conseil de sécurité pour la réconciliation de tous les Rwandais. Or celle-ci est devenue impossible parce qu'on «pratique ouvertement le mensonge, la manipulation, le parti pris, la persécution d'un groupe et l'injustice.»
Trois rencontres avec Paul Kagame
Dans ce livre, Carla Del Ponte raconte ses trois rencontres avec Paul Kagame, président du Rwanda. Elle s'était rendue à Kigali pour obtenir la coopération des autorités pénales rwandaises. Elle fit part de treize charniers identifiés par le TPIR et attribués aux forces tutsis qui avaient envahi le pays. Elle en avait sélectionné deux. Paul Kagame lui avait donné toutes les assurances voulues, mais sans que ses services ne lèvent le plus petit doigt par la suite. Lors de la troisième visite, le président fit méchamment comprendre à la procureure qu'elle se mêlait de ce qui ne la regardait pas.
Charles Onana démontre comment Kigali s'y est pris ensuite pour se débarrasser de cette femme intraitable, avec l'aide des Etats-Unis. Il dévoile l'influence du Rwanda sur le TPIR, les méthodes utilisées pour recruter de faux témoins chargeant les accusés hutus, les sources financières utilisées à cette fin, le rôle trouble du greffier du TPIR. A ce jour, le TPIR n'a pas engagé la moindre poursuite contre des membres des forces tutsies.
Charles Onana le démontre clairement: la responsabilité des horreurs de 1994 n'est pas unilatérale, dans le sens où il y aurait d'un côté les sanguinaires Hutus massacrant les gentils Tutsis. Il y eut aussi des Hutus massacrés par des Tutsis bestiaux, commandés par Paul Kagame, embrigadés par l'Armée patriotique rwandaise (APR).
Le livre de Charles Onana est important, même s'il ne faut pas minimiser les crimes des Hutus, extrêmement graves eux aussi. Il s'ajoute à une autre pièce capitale du dossier, le livre intitulé Rwanda, l'histoire secrète, écrit par le lieutenant Abdul Joshua Ruzibiza. Cet ancien membre des services secrets tutsis décrit en détail comment Paul Kagame a agi pour abattre l'avion du président Habyarimana et déclencher un génocide favorisant sa prise de pouvoir. Et tant pis si les siens restés au pays, les Tutsis, allaient se faire massacrer par centaines de milliers.
La vérité pour rendre justice
Quand les 800 000 victimes du génocide de 1994 au Rwanda trouveront-ils la paix? La réponse n'est faite que d'un mot: la vérité. C'est elle seule qui peut rendre justice et faire oublier la folie des machettes, si présentes encore dans les esprits. Le livre de Charles Onana va dans le bon sens, comme celui d'Abdul Joshua Ruzibiza.»
Charles Onana, Les secrets de la justice internationale, Editions Duboiris, Paris. Préface de Pierre Péan.
Abdul Joshua Ruzibiza, Rwanda, L'histoire secrète, Editions du Panama, Paris. Préface de Claudine Vidal.
Charles ONANA, Les secrets de la justice internationale: enquêtes truquées sur le génocide rwandais, Editions Duboiris, Paris 2005, 480p. (20€)
Préface de Pierre Péan
De nouveaux documents officiels et confidentiels de l'ONU obtenus par le journaliste-enquêteur Charles ONANA révèlent qu'il n'existe aucune "preuve" de "planification du génocide" au Rwanda. L'auteur démontre que le prétendu fax du Général Dallaire évoquant, le 11 janvier 1994, l'élimination de "mille tutsi en vingt minutes" est un faux. Introuvable aux archives de l'ONU, il aurait été fabriqué en 1995, soit un an après les faits, puis introduit au Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) en 1997 par le procureur américain Pierre Richard Prosper et sa compatriote Alison Des Forges.
Préface de Pierre Péan
De nouveaux documents officiels et confidentiels de l'ONU obtenus par le journaliste-enquêteur Charles ONANA révèlent qu'il n'existe aucune "preuve" de "planification du génocide" au Rwanda. L'auteur démontre que le prétendu fax du Général Dallaire évoquant, le 11 janvier 1994, l'élimination de "mille tutsi en vingt minutes" est un faux. Introuvable aux archives de l'ONU, il aurait été fabriqué en 1995, soit un an après les faits, puis introduit au Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) en 1997 par le procureur américain Pierre Richard Prosper et sa compatriote Alison Des Forges.
Dépourvu de preuve sur "la planification du génocide", le TPIR arrête des innocents et les condamne à perpétuité. Il achète des témoins, torture les accusés, menace les avocats et utilise de faux documents. Le procureur du TPIR Hassan Bubacar Jallow propose même de recourir à la chirurgie esthétique pour changer le visage d'un faux témoin. Tout ce travail est fait avec l'aide d'une association tutsi dénomée IBUKA et de pseudo experts tels Jean-Pierre Chrétien ou l'Américaine Alison Des Forges.
L'auteur montre aussi comment le greffier du TPIR Adama Dieng a recruté une fausse avocate et organisé un faux test de recrutement en faveur de son ami Pascal besnier.L'argent du TPIR sert, selon l'auteur, à payer desfaussaires et des menteurs.
Dans ce premier livre de choc sur les dérives du TPIR, Charles ONANA publie aussi un rapport truqué de la CIA qui, pour protéger Paul Kagame soutenu dès 1990 par le gouvernement Clinton, accuse faussement la France d'être responsable de l'attentat du 6 avril 1994 contre l'ancien président rwandais Juvénal Habyarimana. Cet acte terroriste, véritable coup d'Etat réalisé par l'actuel président du Rwanda Paul Kagame, est le déclencheur des massacres.
Le journaliste d'investigation publie également des documents inédits qui prouvent que le régime de Kigali, après avoir commis l'attentat, a détourné plus de 2 millions de dollars attribués par la compagnie d'assurance Lloyds aux familles des victimes françaises, rwandaises et burundaises du terrible attentat.
Pour la première fois, le procureur Carla del Ponte explique les causes de son éviction du TPIR quand elle a décidé de mettre en accusation les criminels Tutsi de l'Armée Patriotique Rwandaise (APR) dirigée par Paul Kagame. (...)
Abatabizi bicwa no kutabimenya.
Nikozitambirwa
"L'homme, à mon avis, se perfectionne par la confiance. Par la confiance seulement. Jamais le contraire." (Mustafaj)
"L'homme, à mon avis, se perfectionne par la confiance. Par la confiance seulement. Jamais le contraire." (Mustafaj)
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