Le Procureur du MIFRTP confirme la mort du fugitif Aloys Ndimbati
Qui vivra verra !
Les morts ne sont pas morts (dixit BIRAGO Diop). Le souffle des ancêtres ne cesse de nous rattraper. Et ceci explique sans doute cela.
Ainsi donc, Aloys Ndimbati est mort. Mort au Rwanda. En 1997. Mais le Rwanda ne le savait pas. Le TPIR non plus. Le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux, n'en parlons même pas. Quant aux Américains, ils promettaient, depuis le 28 novembre 1995, 5.000.000 $ à quiconque leur fournirait des informations permettant d'arrêter le fugitif Aloys Ndimbati. Il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Ainsi va le monde
Aloys Ndimbati, l'un des derniers fugitifs recherchés pour son rôle présumé lors du génocide au Rwanda en 1994, est mort dans le pays en 1997, ont annoncé mardi 14 novembre 2023 des procureurs internationaux, rapporte Le Figaro.
IRMCT Prosecutor Confirms Death of Fugitive Aloys Ndimbati
Office of the Prosecutor | Press release | Arusha | 14 Nov 2023
Bureau du Procureur | Communiqué de presse | Arusha | 14 nov 2023
Abatabizi bicwa no kutabimenya. Nikozitambirwa
Aloys Ndimbati
The IRMCT Office of the Prosecutor (OTP) today confirms the death of Aloys Ndimbati, one of the remaining fugitives indicted by the International Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR) and a notable figure in the 1994 Genocide against the Tutsi in Rwanda.
Ndimbati, bourgmestre of the former Gisovu commune, Kibuye prefecture, and a member of the Mouvement révolutionnaire national pour le développement party, was first indicted by the ICTR in November 1995. He was charged with seven counts of genocide, complicity in genocide, direct and public incitement to commit genocide and the crimes against humanity of extermination, murder, rape and persecution. It is alleged that at the onset of the Genocide, Ndimbati traveled around Gisovu commune publicly calling for the elimination of Tutsis. Ndimbati, together with other local leaders including the fugitive Charles Sikubwabo, then organized between April and June 1994 attacks against Tutsi refugees in locations throughout Gisovu commune and the Bisesero area. Ndimbati was alleged to have personally organized and directed massacres and killings of thousands of Tutsis at locations including Bisesero hill, Kidashya hill, Muyira hill, Nyakavumu cave, Gitwe hill, Rwirambo hill, Byiniro hill and Kazirandimwe hill.
In July 1994, Ndimbati and his family fled Rwanda for then-Zaire, where they resided in Kashusha camp. He later traveled with some family members to Kisangani. In or around June 1997, Ndimbati returned to Rwanda via a UNHCR repatriation flight from Kisangani to Kanombe.
Following a comprehensive and challenging investigation, the OTP was able to conclude that Ndimbati died by around the end of June 1997 in the area of the current Gatore Sector, Kirehe District, Eastern Province, Rwanda. While the exact circumstances of his death have not been determined owing to the confusion and absence of order at the time, the evidence gathered by the OTP demonstrates that Ndimbati did not leave the Gatore area, and that he was never seen or heard from again. No reliable and corroborated evidence of him being alive after that time has been identified. Ndimbati’s death at this approximate time and place was independently confirmed by the National Public Prosecution Authority of Rwanda following its own investigation.
While the survivors and victims of Ndimbati’s crimes will not see him prosecuted and punished, this result may help bring some closure in the knowledge that Ndimbati is not at large and he is unable to cause further harm to the Rwandan people.
There are now only two outstanding ICTR fugitives: Charles Sikubwabo and Ryandikayo. Between May 2020 and today, the OTP’s Fugitive Tracking Team has arrested two fugitives, Félicien Kabuga and Fulgence Kayishema, and confirmed the deaths of another four fugitives, Augustin Bizimana, Protais Mpiranya, Phénéas Munyarugarama and now Aloys Ndimbati.
MICT-12-14 - Fiche informative - FUGITIF - Aloys NDIMBATI
Aloys Ndimbati était bourgmestre de la commune de Gisovu, préfecture de Kibuye (Rwanda) pendant la période
couverte par l’acte d’accusation.
Année et lieu de naissance : Début des années 50, commune de Gisovu, préfecture de Kibuye (Rwanda)
Acte d’accusation Acte d’accusation en vigueur déposé le 8 mai 2012
État d’avancement de l’affaire : En fuite depuis le 28 novembre 1995
« Le mois de novembre est malsain,
il fait tousser dès la Toussaint.
C'est la Toux Sainte. »
Qu'à cela ne tienne !
« Plus est en vous ! » ― Louis de Gruuthuse ( ca 1422-1492 )
Sacré VOO ! « Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer » ( « There is no need for hope to take action, and no need for success to persevere ») {dixit Willem de Zwijger dit Guillaume le Taciturne, né Willem van Oranje (Guillaume d'Orange), prince d'Orange, comte de Nassau, à Dillenburg le 24 avril 1533 et mort au Prinsenhof de Delft le 10 juillet 1584, le principal artisan de l’indépendance des Pays-Bas et le premier dirigeant de ce pays de 1572 à 1584}.
La chanson de la Toussaint 2023 : Sam Mangwana_ Maria Tebbo - YouTube
Sira ee, Yebisaka Sinbad quel côté ya voiture na Toulouse
[Sira, advise Sinbad which side to get a car to Toulouse]
Yee, ngiringiri mon frère
[Yes, drive on brother]
« Le mois de novembre est malsain,
il fait tousser dès la Toussaint.
C'est la Toux Sainte. »
Allez ! Bonne journée et puis aussi bonne chance.
Abatabizi bicwa no kutabimenya.
Nikozitambirwa
15.11.2023
INFORMATIONS RELATIVES À L’AFFAIRE
ACTE D’ACCUSATION
Aloys Ndimbati a été mis en accusation par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (le « TPIR ») pour génocide, complicité
dans le génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide et crimes contre l’humanité, commis dans la commune
de Gisovu, préfecture de Kibuye (Rwanda), d’avril à juillet 1994, lorsqu’il était bourgmestre de la commune.
Selon l’acte d’accusation, le 10 ou le 11 avril 1994 ou vers ces dates, vers 10 heures, Aloys Ndimbati se serait servi d’un
mégaphone pour inciter publiquement les gens à éliminer les Tutsis. Il se serait alors trouvé à bord du véhicule communal de
Gisovu avec lequel il aurait fait le tour de la commune de Gisovu, escorté de cinq de ses policiers communaux, et suivi d’une
foule composée pour l’essentiel d’Interahamwe auxquels, entre autres, son discours était directement adressé. Aloys Ndimbati
aurait incité, encouragé et apporté un soutien moral à ces personnes, contribuant ainsi à la perpétration des crimes commis par
la suite dans la commune précisée dans l’acte d’accusation.
MIFRTP FICHE INFORMATIVE ALOYS NDIMBATI (MICT-12-14)
CECI N’EST PAS UN DOCUMENT OFFICIEL — DOCUMENT PRÉPARÉ PAR LE BUREAU CHARGÉ DES RELATIONS EXTÉRIEURES DU MÉCANISME
Il est également allégué dans l’acte d’accusation que le 14 avril 1994, ou vers cette date, au gîte de l’usine de thé de Gisovu,
Aloys Ndimbati, de concert avec Alfred Musela, aurait ordonné à des Interahamwe de violer et tuer une Tutsie nommée
Annonciata Mujawayezu et son fils et les a incités à le faire. Obéissant aux instructions, les Interahamwe ont violé Annonciata
puis l’ont tuée avec son fils.
Il est en outre allégué dans l’acte d’accusation qu’Aloys Ndimbati, après la mort du Président du Rwanda, aurait de concert avec
d’autres personnes, commencé à tuer les Tutsis de la commune de Gisovu. Les Tutsis qui résidaient dans le voisinage de Bisesero
ont quitté leurs maisons pour se réfugier sur les collines de Bisesero dans l’espoir de se défendre contre les attaques. Aloys
Ndimbati aurait réagi en attaquant sans relâche ces réfugiés pendant plusieurs mois d’affilée, tuant des milliers de personnes.
Les accusations portées dans l’acte d’accusation comprennent les crimes suivants :
Un chef de génocide (chef 1)
Un chef de complicité dans le génocide (chef 2)
Un chef d’incitation directe et publique à commettre le génocide (chef 3)
Quatre chefs de crimes contre l’humanité
• Extermination (chef 4)
• Assassinat (chef 5)
• Viol (chef 6)
• Persécution (chef 7)
RENVOI DE L’AFFAIRE AU RWANDA
Le 25 juin 2012, la Chambre du TPIR saisie de la demande de renvoi a ordonné que l’affaire concernant Aloys Nadimbati soit
transférée aux autorités de la République du Rwanda.
Le 7 mai 2014, un juge unique, Vagn Joensen, a délivré un mandat d’arrêt portant ordre de transfèrement, priant tous les États
Membres de l’ONU de chercher et d’arrêter Aloys Ndimbati puis de le transférer sous la garde de l’Organe National de Poursuite
Judiciaire de la République du Rwanda.
Conformément à la résolution 1966 (2010) du Conseil de sécurité de l’ONU, tous les États ont l’obligation de coopérer avec le
Mécanisme dans le cadre de la recherche, de l’arrestation, de la détention, du transfèrement des accusés en fuite et de leur
traduction devant les Tribunaux.
Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux
Le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux (« Mécanisme ») a été créé par le Conseil de sécurité de
l’Organisation des Nations Unies le 22 décembre 2010, pour continuer à exercer les compétences, les fonctions essentielles, les droits et obligations du
Tribunal pénal international pour le Rwanda (« TPIR ») et du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (« TPIY »), une fois leurs mandats
respectifs arrivés à échéance.
Abatabizi bicwa no kutabimenya.
Nikozitambirwa
15.11.2023
posted by Rwandanet at 10:43 PM
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